Dans un communiqué rendu public, mardi 5 août 2014, le Syndicat national des journalistes tunisiens est revenu sur l’émission diffusée, lundi soir sur Nessma TV, au cours de laquelle deux Libyens appartenant à des groupes islamistes extrémistes ont été invités.
Le SNJT a ainsi dénoncé le fait qu’une chaine télévisée ait ouvert le champ durant de longues interventions, aux appels à la guerre et à la discorde et à l’incitation à la violence. Les deux invités ont procédé lors du talk-show à la promotion et au blanchiment du terrorisme, d’autant plus que la chaine les a présentés comme étant des analystes politiques afin de faciliter l’acceptation de leur message.
Le syndicat a par ailleurs précisé que Nessma Tv avait délibérément dirigé la discussion d’un point de vue unilatéral, de façon à soutenir les organisations Al Qaida et Ansar Chariâa, et ce en dépit du fait que la chaine était présente lors de la réunion organisée par le SNJT faisant état de l’engagement des médias dans la guerre contre le terrorisme.
« Des dérives de ce genre ne sont pas nouvelles chez Nessma. En effet, elle avait auparavant diffusé une interview de Abdelhakim Belhaj, lui permettant de redorer son image, alors qu’il était suspecté par le ministère de l’Intérieur de préparer des attaques terroristes en Tunisie ».
Par conséquent le SNJT, condamne fermement la transmission d’une telle émission, et appelle la direction de la chaine à présenter ses excuses aux Tunisiens. Le syndicat demande également à la HAICA d'assumer sa responsabilité et de prendre les mesures nécessaires, afin que le contenu médiatique soit assaini des soupçons de terrorisme interagissant avec la corruption, ce qui est le cas de certaines chaines.
D’un autre coté, le SNJT a invité le gouvernement à faire preuve de responsabilité dans la lutte contre le terrorisme et les tentatives de son blanchiment. Le syndicat a en outre appelé les autorités à faire face aux Tunisiens et aux étrangers qui défendent les organisations terroristes sur le sol tunisien, et d’exiger qu’une enquête urgente soit ouvertes par le ministère public. Le syndicat national des journalistes a finalement tenu à informer que les journalistes ayant contribué à la production et le présentateur de l’émission, seront convoqués devant le comité d’éthique.